Un Long Apprentissage

première fiction...

CHAPITRE 1 : Partir, mais pour aller où ?

La nuit commençait à tomber. J’entendais au loin ma grand-mère m’appeler. Je soupirai : ce n’était pas en étant tout le temps dérangée que je pourrais savoir si la rumeur était fondée. En effet un bruit courait parmi les enfants du village disant que les blaireaux, les nuits de pleine lune, se retrouvaient pour festoyer dans les champs. Je trouvais ça complètement idiot. Mais je tenais à en avoir le cœur net. Poussée par mon envie d’explorer de nouveaux horizons (et même si, dans le cas présent l’horizon se limitait aux champs du village), j’ai commencé à m’entrainer. En effet les monstres rôdaient aux alentours du village, et il était interdit aux enfants de sortir du village sans être accompagné par un adulte.

Jusqu’à présent je ne m’étais aventurée qu’à hauteur des enclos parsemés de vaches amorphes. J’avais moi-même l’impression d’être une vache enfermée dans ce village. J’adressai une rapide prière au Tout-Puissant. « Je veux partir loin d’ici ». Le ton des appels de ma grand-mère se fit plus dur. Je me dépêchai de rentrer à la maison en courant.
Je m’arrêtai avant même d’arriver jusqu’au pont, seul point d’accès « sec » pour rentrer au village. Des fermières discutaient dessus. Les commères du village. Des pestes, comme on doit en trouver partout. Elles en auraient pour des heures à jacasser. A contrecœur, je me glissai dans l’eau glacée de la rivière, pour rejoindre à la nage l’autre berge. Une fois sur la terre ferme et après m’être assurée que personne ne m’avait vu, j’essorai rapidement mes vêtements et je me hâtai vers ma maison.
En me voyant rentrer trempée, ma grand-mère leva un sourcil.

« C’est encore Arzak qui m’a fait tomber dans l’eau » mentis-je. La vieille dame soupira.


« Ce petit garnement devrait être puni plus souvent ! Mais que font ses parents ? Ce n’est pas parce que son père est chef du village qu’ils peuvent tout se permettre !... »

Ma grand-mère retourna à ses fourneaux en maugréant. Je m’asseyais en silence à la table où le couvert y avait déjà été mis. Je jetai quelques coups d’œil par la fenêtre. La nuit était tombée. Je m’en voulais un peu d’avoir encore fait porter le chapeau à Arzak. Il était certes suffisant et égocentrique, il n’en restait pas moins quelqu’un de gentil. Je pense…

Grand-mère me demanda des nouvelles de Mei. Je ne savais que lui répondre. Aujourd’hui encore je l’avais croisée en train de s’entrainer à guérir ses poupées. Son défunt père était prêtre et elle voulait à son tour suivre cette voie. Toutefois tout le monde tentait de la décourager car elle quitter la ville avant même d’avoir atteint dix-huit ans. Depuis qu’elle avait découvert que je m’entrainais en cachette au combat et à sortir du village, Mei me suppliait à longueur de journée pour qu’elle m’accompagne. Je refusais à chaque fois. Elle était trop jeune et je ne me sentais pas encore la force de la protéger. Elle se mit alors à s’entrainer elle aussi dans son coin.

Une fois le repas fini et ma grand-mère couchée, je me suis glissée hors de la maison et dirigée vers le pont. Personne en vue. C’était le moment. A l’instant où je m’élançai, j’entendis un bruit de chute derrière moi. Je me retournai et aperçu Mei. Elle se redressait et tapotait sa robe pour enlever la poussière. Elle leva la tête vers moi. Elle avait un regard triste mais déterminé. Je poussai un long soupir et acceptai pour une fois qu’elle m’accompagne. En passant devant l’église, je fis de nouveau une rapide prière. Une fois le pont franchi, nous empruntâmes le chemin menant vers les champs. Nos cœurs battaient la chamade. Nous n’empruntions ce chemin qu’en charrette accompagnés d’adultes qui se rendaient aux champs ou jusqu’à la capitale d’Ablithia pour y faire du commerce.

Mei frissonna et s’accrocha à mon bras. Les champs bougeaient. Des créatures devaient s’y promener. Je rassurai Mei, j’étais là pour elle. Elle était plutôt petite pour son âge. Elle avait la peau mate, des yeux d’un vert profond et des cheveux plutôt courts et roses. Elle portait des socques identiques aux miennes et une robe de cuir qui la faisait apparaitre encore plus menue. Elle portait également sur sa tête le chapeau blanc à plumes de son père. Elle tenait dans ses mains un bâton de chêne et un plateau d’argent qui devait surement lui servir de bouclier.

Je me rendis compte à ce moment là que je n’avais pas un style vestimentaire très féminin : un foulard bleu cachait mes cheveux bruns accrochés en queue de cheval. J’avais de grands yeux marron, trop grands à mon gout. Je portais un vêtement simple beige avec une ceinture bleu et pantalon marron dont je me servais pour l’entrainement. J’avais également pris avec moi une perche en bambou, au cas où des monstres nous attaqueraient.

« Lynsie… Il y a quelque chose qui s’approche… »

Mei pointait du doigt une forme humanoïde noire, plus grande que moi qui se dirigeait vers nous…

à suivre si ça plait.

Histoire sympa et avec une orthographe correcte (enfin )

Suiiiiiiite

Chapitre 1 (suite)

La lune, cachée derrière un nuage, se dégagea enfin et je reconnu Arzak qui marchait à notre rencontre : « Tiens ! Mais quelle bonne surprise ! La brute et la rêveuse ici… Vous venez percer le mystère des blaireaux vous aussi ? »

« La brute »… Arzak ne cessait de m’appeler comme ça depuis le jour où je l’avais frappé. Nous nous entrainions à l’époque tous les deux au combat, mais il n’était pas très doué et un jour, je lui ai fait mal sans le vouloir. Il a dû se sentir blessé dans son amour propre et depuis je ne suis qu’une grosse brute, à ses yeux.

Il avait des cheveux rouges en bataille et des yeux d’une couleur identique. Il avait toujours ce même regard dédaigneux et moqueur. Il portait un diadème aux couleurs vives et une tenue voyante orange et des collants, une sorte de pantalon rouge orange. Et des socques bleu dites « chics ». Le genre de vêtement que je ne pourrais jamais mettre si je restais dans ce village à moins de l’épouser. Je frissonnais à cette idée. Il avait un bouclier en fer et un bâton avec une étrange pierre rouge au bout. Depuis notre « dispute », il restait souvent enfermé à lire des livres.

Arzak reprit la parole, déçu de ne pas avoir de réponse à ses attaques verbales.

« Je suis sur que les blaireaux ne festoient pas la nuit, je rentre. »

Il nous contourna et s’en alla. Mei me tira le bras à nouveau. Elle me pointait cette fois une forme noire, grande, immobile dans l’un des champs. « Ne t’inquiètes pas Mei, ce n’est qu’un épouvantail, regarde. » Je m’approchai avec elle de l’objet qui m’effrayait moi-même un peu. Je me demandais qui avait pu inventer de tels moyens pour faire peur aux oiseaux.

Mei soupira de soulagement et me demanda à nouveau : « et ce qui suit Arzak c’est quoi ? »
Mon sang ne fit qu’un tour, je me retournai et aperçu une sorte d’épouvantail qui suivait effectivement le garçon. Je hurlais son nom. Surpris, il se retourna et aperçu à son tour qu’il était suivi et couru en tout sens, et malheureusement arriva jusqu’à nous.

La créature s’approchait dangereusement. C’était un épouvantail muni d’une faux. Il nous bloquait le passage vers le village. Mei poussa un nouveau cri. Nous étions tous les trois entourés de ces créatures effrayantes qui sortaient des champs. C’étaient bel et bien des épouvantails, mais vivants et armés de faux.

Je prenais ma perche entre mes mains et entama le combat avec l’un d’entre eux pour nous tailler une sortie vers le village. A ma grande surprise, je parvins à vaincre la créature, mais ma joie s’envola vite quand je vis Mei, cachée derrière son plateau, encaisser les coups de faux. Arzak, qui ne faisait pas le fier, se cachait également derrière son bouclier.

J’aperçue un de ces monstres s’approcher de Mei, par derrière. Au moment où je criai pour la prévenir, une flèche se planta dans son corps qui s’effondra sur le coup. Une jeune femme, arc à la main était là et nous prêtait main forte. Elle ne venait pas du village. Elle tira à nouveau sur les monstres jusqu’à ce que ceux-ci soient tous morts ou se soient enfuis.

Une fois hors de danger, je pris le temps de l’observer : Elle avait une longue chevelure violette qu’elle avait attachée au dessus de sa tête. Elle portait une étrange tiare dorée ; sertie de deux saphirs. La jeune femme, visiblement à peine plus âgée que nous, souriait. Elle avait une longue tunique rouge bordeaux et un long manteau noir par-dessus, bordé d’une légère fourrure. Ses gants semblaient à la fois souples et solides. En baissant les yeux, je fus surprise de voir qu’elle portait de simples bottes salies et usées. Elle devait venir de très loin. Son arc noir et blanc était orné de tête de cheval à chaque extrémité. Dans son dos, un bouclier orné d’une tête de démon en colère me donna le frisson. Elle se tourna vers moi.

« Que faites-vous là en pleine nuit ? » avait-elle demandé d'un ton ferme.

Je lui racontais l’histoire de la rumeur des blaireaux et l’étrangère se mit à rire, avant de me fixer à nouveau de ses yeux jaunes. Elle nous demanda si le Plicata se trouvait bien dans cette direction et si c’était de ce village dont nous venions. Mei hocha la tête. L’étrangère proposa de nous ramener à la maison. Nous lui emboîtâmes le pas. Elle se présenta sous le nom d’Alvi, une simple voyageuse qui recherche des amis de longues dates qui ont récemment disparus.

Arzak discutait avec elle et lui racontait qu’il désirait quitter le Plicata pour se former et devenir mage de haut niveau. J’étais très surprise et déçue d’apprendre ses rêves de cette façon. Il parlait si facilement avec cette inconnue. Mei et moi nous tenions en retrait de leur discussion.
Alvi l’encourageait à suivre ce chemin. Avant de franchir le pont, Elle s’arrêta et nous regarda : « Suivez votre chemin, sinon vous serez triste toute votre vie et plein de regrets. »
Elle pénétra seule dans le village pendant qu’Arzak, Mei et moi nous observâmes en silence. Notre décision était prise : nous allions quitter cet endroit et enfin réaliser nos rêves.



Chapitre 2 : Partir loin et apprendre.

C’est avec des regards de parents furieux que les trois adolescents furent accueillis. Lynsie se sépara de ses compagnons à contrecœur et lança un dernier regard à l’étrangère qui leur avait sauvé la vie. Elle discutait avec le père d’Arzak. Probablement à la recherche d’informations sur ses compagnons de voyages.

Elle passa la nuit chez eux et discuta longtemps avec les parents dans la cuisine pour ne pas réveiller les enfants. Arzak, qui ne trouvait pas le sommeil se glissa dans la chambre réservée aux invités et jeta un œil aux affaires d’Alvi. Son sac n’était pas très rempli mais il se doutait qu’elle devait posséder d’autres affaires quelque part. En fouillant le sac, il trouva un étrange sceptre, un uniforme rouge et noir, différentes tiares, une armure qui semblait enchantée et un costume de servante et des oreilles de lapin... Un costume de servante ?! Des oreilles de lapin ?! Arzak se sentit rougir et plongea les vêtements qu’il avait sorti en toute hâte dans le sac avant de partir.

Trop tard.

Alvi se tenait davant la porte, l’air indifférent. « Je suppose que tu cherchais une tenue à ta taille… » Demanda-t-elle d’un ton narquois.

Arzak s’empourpra et s’excusa.
Alvi se posa sur son lit : « J’avais proposé à ton père de vous emmener toi et tes amies dans une école prestigieuse, mais je n’ai pas envie de voyager avec un pervers… J’annule ma proposition ».

Arzak se mit à genou et supplia l’étrangère : « Alors emmenez au moins Lynsie et Mei avec vous ! »

Alvi garda le silence, le toisant du regard, et l’envoya dormir d’un geste de main. L’adolescent s’exécuta.
Il se retourna un instant pour s’imaginer la jeune femme avec les oreilles de lapin… et la trouva déjà endormie en pyjama aux motifs de gluants.


Le lendemain matin, Arzak se réveilla, en ce demandant si ce qui était arrivé cette nuit n’était qu’un rêve. Il s’habilla en hâte et alla frapper à la chambre d’Alvi. Personne ne lui répondit. Il ouvrit la porte. Aucunes affaires ne trainaient. Il avait dû rêver. Il descendit les escaliers, l’air abattu. Ce n’était pas possible, c’était forcément arrivé. Oui forcément réel. Il accéléra le rythme et couru hors de la maison. Tout le monde s’était réuni au sommet de l’arbre qui se tenait au centre du village. Ça serait l’occasion de vérifier si l’étrangère était encore là ou non…

C'est normal qu'elle soit sympa son histoire, car elle a été écrite par un Smilodon!

Super histoire! La suiiite!

Chapitre 3 : Le Départ.


Mei s’était comme à son habitude réveillée de bonne heure.
Mais cette fois, avec la peur que la rencontre de la veille n’ai été qu’un rêve. Elle enfila la même tenue que lors de sa sortie avec Lynsie et sortit. Elle était orpheline et avait été recueillie par des villageois, gentils certes, mais toujours occupés.

Le jour ne s’était pas encore levé.

Elle chercha partout l’étrangère en ville, se disant qu’elle serait surement en train de dormir, comme tout le monde.
Mais non.
Alvi se tenait devant la statue de l’ange, protecteur du village, pensive. Mei couru vers elle, trébucha au dernier moment mais la jeune femme la rattrapa.

« S’il-vous plait madame, emmenez-moi avec vous ! »
Mei était au bord des larmes.
Les étrangers étaient rares par ici et la petite savait qu’elle ne pourrait partir du Plicata sans l’aide d’un adulte. Alvi lui sourit. L’enfant qui lui faisait face devait avoir à peine dix ans.

« Serais-tu prête à faire beaucoup d’efforts pour intégrer une école stricte, et à parcourir un très long chemin pour y arriver ? »

Mei n’hésita pas une seconde et répondit :

« oui ».

Alvi lui tendit alors la main dans le soleil levant. La petite s’empressa de la prendre.

Ensemble, elles allèrent trouver ses parents adoptifs en train de travailler pour connaitre leur réponse. Bien que déchirés à l’idée de voir partir leur enfant, ils savaient que l’heure du départ viendrait, et qu’aujourd’hui était son jour de chance. La mère de Mei et sa fille rentrèrent préparer le départ.

Alvi se dirigea ensuite vers la maison de Lynsie. Cette dernière venait de se réveiller et prenait le petit déjeuner avec sa grand-mère. Alvi s’excusa au prêt de cette dernière pour cette visite aussi matinale et proposa d’emmener sa fille dans une école lointaine du nom de Saint-Sévaire. Les yeux de l’adolescente s’étaient illuminés. La vieille dame ferma un instant les yeux et accepta. Elle savait que sa petite fille aspirait à la liberté et n’avait que peu d’avenir ici. Alvi donna rendez-vous à Lynsie devant l’arbre central du village pour le départ, puis s’en alla avec son habituel air tranquille…

Merci à Coucouee et à Z@VY

chapitre 3 (suite)

Arzak se fraya un chemin parmi la foule de paysans qui s’était rassemblée sur la place centrale. Voyant Lynsie et Mei auprès de l’étrangère, toutes bardées de gros sac de voyage, il se précipita vers elles :

« Attendez-moi ! Je veux venir aussi ! »

Les villageois rigolèrent en imaginant ce garçon gâté et turbulent intégrer une école de ce rang.
Une des commères du village, une vieille femme aussi ridée qu’un pruneau, (rides accentuées par ses nombreuses grimaces…) s’avança et, prenant l’archère à part, lui expliqua que ce garçon avait un gros potentiel et qu’elle avait tout intérêt à l’emmener avec elle.

Alvi gardait un air impassible devant les dires de la commère. Arzak lui, ne pouvait pas rester de marbres devant de tels mensonges. Surtout le concernant.

« Je suis un gosse gâté et insolent qui passe son temps à ennuyer le monde, c’est ce que vous penser pourtant. Vous dites ça pour vous débarrasser de moi ! » lança-t-il en s’avançant vers elle.

La vieille femme recula d’un pas :

« Petit insolent ! Comment oses-tu t’immiscer dans les conversations des grandes personnes ! Tu es vraiment un sale gosse ! »

« Rajoutez gâté et insolent et vous y êtes madame, aux portes de la franchise. » ironisa
Alvi. Elle se tourna ensuite vers l’adolescent et dit :
« Si tu souhaites souffrir pour quelque chose qui en vaille la peine, je te conseille de nous suivre, mais je te préviens : On part dans une dizaine de minutes. Il vaudrait mieux pour toi que tes affaires soient prêtes et toi aussi par la même occasion. »

Arzak ne se le fit pas dire deux fois et couru trouver son père à son bureau. Ce dernier était en larmes. Il savait que l’étrangère partirait avec son fils. Il lui tendit un sac d’affaires déjà prêt et lui souhaita, pour leur honneur et leur bonheur à tous les deux, de réussir là-bas.

Une fois les préparations du départ terminées, les quatre compagnons se mirent en marche. A sa grande surprise, Lynsie éprouvait un peu de tristesse. Sa grand-mère allait dorénavant vivre seule. Mais ça ne servait à rien d'être triste maintenant. Être triste maintenant ne changer rien. Elle doit partir. Alors autant le faire dans la bonne humeur.

Alvi se tourna vers ses camarades : « Notre destination : Ablithia »

Chapitre 4 : Voyager c’est aussi apprendre

C’est ainsi que les quatre compères se mirent en route.

Alvi regarda tour à tour les trois enfants qui l’accompagnaient. Il y avait le jeune garçon au tempérament explosif, mais franc ; une aventurière dans l’âme et une petite cherchant sa voie, et surement ses marques dans la société…

Tout en marchant, elle leur expliqua que l’école de Saint-Sévaire était située très loin d’ici. Ils allaient d’abord passer par Ablithia, avant de rejoindre un bateau qui les emmènerait vers d’autres continents.

« Mais ce voyage sera beaucoup plus difficile que vous ne l’avez imaginé. En effet, ce sera une leçon de vie, mais aussi une épreuve. Ainsi je pourrais évaluer vos compétences et vous mettre à niveau, pour que vous soyez au point lors de votre arrivée à l’école. »

Le groupe passa devant l’épouvantail de la nuit dernière. A la grande surprise de Lynsie, Mei ne parut pas effrayée, ni même se souvenir de l’épisode de la veille. Elle écoutait avec beaucoup d’attention son nouveau mentor.

Lynsie commença alors à réaliser qu’elle quittait enfin le Plicata. Elle se retourna pour contempler ce petit village qui lui apparaissait comme encore plus minuscule. Elle se doutait que maintenant qu’elle allait commencer à gouter à la liberté, elle ne pourrait plus jamais vivre enfermée comme avant. Elle fit part de cet étrange sentiment à Alvi. Cette dernière souriait.

Le groupe venait de pénétrer dans un bosquet lorsqu’on entendit un cri. Arzak, qui se tenait en retrait du groupe, et qui avait marmonné tout le long du trajet, s’était mis à sautiller en tout sens :

« J’ai marché dans un truc ! »

Alvi s’approcha :

« Ce n’est rien, il a juste marché sur un Gluanbulle. »

La créature semblait fort énervée de s’être fait marcher dessus ainsi lors de sa sieste et attaqua le garçon démuni. C'était une sorte de liquide verdâtre vivant avec de grands yeux.

Alvi s’éloigna et demanda à l’adolescent de se débrouiller seul.

« Apprend à être responsable de tes actes, y compris de tes erreurs. Tu veux devenir mage, alors montre nous ce que tu sais faire. »

Arzak, se concentra alors et commença à invoquer. Des symboles lumineux et magiques apparurent autour de lui et une boule de feu pris naissance dans ses mains pour aller s’écraser contre la créature. Celle-ci était toujours vivante et attaqua l’adolescent en le chargeant. Arzak s’écroula sur le sol mais se redressa aussitôt et couru se mettre à l’écart pour incanter de nouveau et lancer une autre boule de feu. Celle-ci terrassa l’ennemi.

Arzak, bien que couvert de boue, se dirigea fièrement vers les trois filles. Alvi se tourna vers Mei:

« C’est à ton tour de faire tes preuves ».

La petite courut vers l’adolescent qui hésita un instant entre fuir ou rester là. Allait-il servir de cible à la gamine ou… Il prit la seconde option. Mei examina son bras avant de se mettre à son tour à incanter des paroles magiques. Arzak et Lynsie se regardèrent médusés. La blessure s’estompa avant de disparaitre complètement. Alvi sembla satisfaite et continua d’avancer.

« Et moi ? » demanda Lynsie. « Quand allez-vous me tester ? »

« Tu as déjà fait tes preuves hier. Mais ne t’inquiètes pas, d’autres épreuves vous attendent… » Répondit simplement Alvi.

C’est vrai. C’était Lynsie qui avait été la seule à engager le combat contre ces monstres pour protéger ses amis. Elle était venue à bout de certaines de ses créatures, ces « faux-frères » comme les appeler les gens du village. Elle regarda Arzak. Il était vraiment capable de faire de la magie ? Impossible… Toutes ces années durant, les gens et elle comprise, l’avait pris pour un paresseux… Son regard se porta vers Mei. Elle aussi, elle s’était entrainée durement. Malgré les railleries…

Le groupe traversa le fleuve par l’unique pont qui existait. De là on pouvait apercevoir les hautes tours du château d’Ablithia…

Super!
Vivement la suite!

Continue comme ça

Chapitre 5 : Ablithia

La journée était déjà bien entamée quand le groupe arriva aux portes de la grande ville.

C’était un ensemble de bâtiments protégés par une fortification d’une grande hauteur. Les bâtiments étaient plus solides qu’au Plicata, et les rues étaient pavées. Mei qui découvrait la ville restait sans voix.

Alvi les guida jusqu’à un grand bâtiment au sud est de la ville. Arzak reconnu l’auberge ou il avait l’habitude d’accompagner son père quand celui-ci demandait des audiences avec le roi. Alvi entra, suivie des trois enfants et s’accouda au comptoir. A cette heure-ci, l’auberge était déserte. Une jeune femme à l’allure séduisante et aux longs cheveux bleus se dirigea vers l’archère, un petit sourire aux lèvres.

« Ca faisait longtemps Alvi ! »

« Bonjour Tulipe. Toujours pas de nouvelles des autres ? »

Lynsie remarqua que le ton d’Alvi était légèrement tendu.

Tulipe haussa les épaules : « toujours rien, désolé. »

L’archère poussa un soupir et se tourna vers la gérante de l’auberge, qui se trouvait être une jeune femme souriante et calme.

« J’aimerais une chambre pour ses trois là, Bérangère. » demanda Alvi en pointant négligemment du pouce les enfants derrière elle. « Ce sont de futurs étudiants de Saint-Sévaire. »

« Je vois… » Répondit la gérante en leur adressant un sourire.
« Je m’appelle Bérangère. Venez, je vais vous montrer votre chambre. »
Elle prit les escaliers à droite du comptoir.

« Attendez ! »

Arzak semblait gêné.

« On ne doit pas plutôt prendre les escaliers de gauche ? »

Bérangère le regarda, amusée : « à gauche ce sont les suites royales. »

Alvi se tourna vers lui :
« Comme je te l’ai dit mon garçon, ce voyage ne sera pas une partie de plaisir. Si tu veux une suite royale, alors paie-la de ta poche. Sur ce, j’ai des choses à faire en ville. Rendez-vous ce soir pour l’heure du repas ici-même.»

La jeune femme se leva et se dirigea vers un autre comptoir au fond de la pièce. Elle s’adressa à une femme qui sortit aussitôt deux bourses d’un gros coffre fort.

L’archère se retourna et lança une des bourses à Lynsie. Elle était pleine d’argent.

« Allez vous équiper en ville pendant que je règle quelques affaires.»

Sur ce, elle s’en alla. Arzak attrapa la bourse des mains de l’adolescente, et sortit. Lynsie et Mei lui emboitèrent le pas.

« Elle est bien gentille, mais où est-ce qu’on s’équipe ? » maugréa Arzak. Les deux filles demandèrent à une dame qui passait près de l’auberge. Elle leur indiqua une direction. La ville se préparait pour un festival et les rues étaient pleines de monde. L'adolescent ne tarda pas à se faire bousculer par des passants pressés de régler leurs affaires avant le début du festival. Un des hommes qui le bouscula retira son attention, un homme au regard et à l’allure sombre. Il n’eut pas le temps de l'observer plus, l’inconnu était déjà hors de vue…

Waaaaoouuuh!!

C'est génial, vivement la suite!

Et au fait c'est quoi cette petite histoire de tenue de servante et d'oreilles de lain?

LA SUITE !!! LA SUITE !!! LA SUITE !!! LA SUITE !!! LA SUITE !!!

Ahah ! Pour la tenue tu verras, elle a une utilité... tu verras bientôt

chapitre 5 (suite)

Lynsie et Mei entrèrent dans l’armurerie.

« Tu comprends Mei, il te faut un bon équipement pour que les monstres ne puissent pas te faire de mal. » avait dit Lynsie. Elle se tourna vers Arzak :

. « De combien d’argent disposons-nous ? »

Arzak attrapa la bourse en soupirant. Enfin essaya. Elle avait disparu. Il ne fallu pas beaucoup de temps aux filles pour s’en rendre compte.

Sans un mot, ils marchèrent dans les rues de la ville pour tenter de retrouver le voleur. C'était terrible de voir tous ces gens de bonne humeur. Alvi leur avait confié une bourse. Il n'avait pas été capable de la garder. Ni même de la récupérer.

Ils finirent par retourner à l’auberge.
Alvi les y attendait déjà :

« Je sens que quelqu’un s’est fait voler sa bourse… »

Elle soupira en voyant Lynsie et Mei se tourner vers le coupable.

« Venez manger. Décrivez-moi qui a fait ça… si vous le savez au moins… »

WAAAOOOUUUHHHH!!

Le suspense de malade!

Viiite la suite!

Allez Manju! Allez Manju! Allez Manju! Allez Manju! Allez Manju! Allez Manju! Allez Manju!

Chapitre 6 : le début des ennuis.

Le groupe terminait son repas dans l’auberge. Les clients étaient tous partis se coucher.
Alvi sortit de ses pensées :

« L’homme que tu m’as décrit mon garçon, est un des trois hommes que je recherche. C’est étrange qu’il est agit de cette manière… »

L’archère se replongea dans ses réflexions avant de rajouter :

« C’est très probablement lui qui a volé ta bourse. Il est l’un des meilleurs voleurs que ce monde puisse abriter. Mais il me semblait qu’il s’était rangé… »

Alvi se perdit à nouveau dans ses pensées, véritablement perdue.

Lynsie se demandait qui pouvait être cet homme. Et les autres. Le groupe monta se coucher, et tous s’endormirent rapidement.

L’auberge était silencieuse. Un vent léger s’était levé et faisaient grincer doucement les volets des chambres.

Vers minuit, Mei se réveilla. Elle ne savait pas ce qui l’avait hors de son sommeil, mais elle sentait que quelque chose n’allait pas. Elle se leva, et vit que le lit d’Alvi était vide.
Pourtant, cela ne la surprenait pas tant que ça venant de l'étrangère.

Elle sortit doucement de la chambre, puis de l’auberge et arpenta les rues désertes de la ville. Elle retrouva l’archère devant la statue de l’ange protecteur d’Ablithia. Elle y dansait avec un éventail. Mei n’osa pas l’interrompre. Une fois qu’Alvi eut fini, elle s’installa contre un mur, et proposa à la petite de prendre place à ses côtés.

« Quand j’étais petite Mei, j’appartenais à une famille d’artistes itinérants. Nous avions l’habitude de danser devant chaque statue d’ange que nous trouvions. Cette coutume remonte à si longtemps maintenant…
J’ai dû un jour suivre un autre chemin que celui auquel je me destinais, à savoir danseuse. J’ai rencontré un homme très fort avec qui j’ai décidé de voyager. Je suis restée un temps troubadour pour subvenir à nos besoins. Deux personnes nous ont rejoints par la suite. J’ai pu enfin changer de vocation, et je suis devenue Prêtre, comme toi. Je voulais soigner ceux que j’aimais. Mais je me sentais souvent inutile… »

Mei écoutait en silence. C’est vrai qu’elle se sentait inutile. Elle qui ne combat pas. Dans ce monde si dangereux, elle pouvait certes guérir les blessures, mais pas vaincre les agresseurs des ses amis, leur évitant ainsi de se blesser…

Alvi repris :
« Mais c’était faux. J’ai fini par comprendre que j’avais ma place dans ce groupe, j’étais indispensable à son fonctionnement. Ne doute jamais de ta place, de ton importance. Le doute, est une faiblesse dans un combat. »

Mei allait dire quelque chose, mais l’archère lui fit signe de faire silence.

Au bout d’un instant, des bruits de pas se firent entendre. De plus en plus fort.

« On a de la compagnie, et pas moyen d’y couper cette fois » expliqua Alvi d’un ton sombre. « Désolée de te mêler à tout ça, contentes-toi de te tenir à l’écart. »

Super, la suite vite

< merci Z@VY !

Chapitre 7 : Une nuit mouvementée


Des hommes encerclèrent les deux jeunes femmes. Ils étaient tous vêtus de façon très différentes, mais portaient chacun un brassard orné d’un soleil à trois rayons.

L’un d’eux renversa la statue de l’ange, qui se brisa au contact du sol.

Alvi se dressait fièrement devant eux, tournant autour de sa petite protégée pour éviter que celle-ci ne soit touchée. L’archère avait troqué son éventail pour son arc. Elle jeta un coup d’œil à Mei. Celle-ci semblait calme.
C’était une bonne chose. En réalité la petite était terrifiée, mais tentait de le cacher du mieux qu’elle le pouvait.

« Mei, protèges-toi. »

L’archère siffla les hommes pour les provoquer et ainsi diriger les attaques sur elle. Ils se jetèrent sur l’archère qui parvint à esquiver la moitié de leurs attaques. Les blessures qu'ils lui infligeaient semblaient superficielles.

Alvi resta très calme et continuait de se déplacer rapidement en tirant des flèches sur les ennemis qui lui semblait les plus dangereux.
Les hommes tombaient peu à peu.
Toutefois l'archère commençait par perdre le rythme à cause des nombreux coups qu’elle avait reçu.
« Je ne peux pas me permettre de me soigner maintenant. C'est trop risqué » pensait-elle.

Elle sentit alors de la magie s’immiscer en elle, atténuer sa fatigue, et la guérir progressivement.

Elle remercia dans sa tête Mei pour ses soins, qui tombaient très bien dans cette situation.
L’un des hommes repéra la source de guérison de l’archère et couru attaquer la petite.
Il abattit son épée sur la jeune prêtresse. Celle-ci se cacha derrière son petit bouclier de fortune.

Mais rien.

Elle n’avait rien eu.

« Pourquoi ? » L’homme en restait stupéfait.

« C’est ce qu’on appelle le sort de protection. Vous ne pensiez tout de même pas qu’elle serait du genre à rester les bras ballants pendant que des idiots font leur show.» Expliqua Alvi en tirant une flèche dans le dos du dernier survivant.

En effet, Mei, tout le long du combat, avait augmenté sa propre défense discrètement pour ensuite pouvoir venir en aide à son mentor.
Alvi attrapa ses affaires, pris la main de Mei, et couru en direction de l’auberge.

« Je pense que je vous dois des explications à tous les trois. En attendant, je te félicite pour ton sang froid et le choix des tes actions magiques.»

~~~ ()()
~~~( . .) < à suivre...
~~ c( ")( ")

< Enfin les explications je suis sûr que ça va être un truc bien

La sweeet

Chapitre 8 : Des explications

Le groupe s’était réuni dans le hall de l’auberge pour discuter. Tulipe leur avait apporté à boire et se tenait à la disposition de l’archère.

Alvi commença : « Il y a bien longtemps, je voyageais comme artiste itinérant avec toute ma famille et de nombreuses autres personnes, troubadours également.

Ne gagnant pas assez d’argent, la troupe avait commencé à se livrer à de nombreux vols pour subvenir à leurs besoins. J’avais refusé de suivre ce chemin. Je me suis alors décidée à quitter la troupe. Mais je n’avais nulle part où aller. De plus, les troubadours connaissant mes intentions surveillaient mes moindres faits et gestes.

C’est alors que nous avons fait la connaissance de Ranzo. C’était un guerrier errant, qui avait été payé pour mettre la main sur des voleurs sévissant dans la ville d’Ablithia, ville ou nous nous trouvions à ce moment-là. Il a rapidement compris qui étaient les coupables. Il fit prisonnier la plupart des artistes itinérants, qu’il prenait à chaque fois la main dans le sac. Il a fini par remonter jusqu’à nos caravanes et à faire une arrestation de grande ampleur, avec l’aide des soldats de la ville.

Quand je n’étais pas en train de travailler, le chef de la troupe m’enfermait dans ma roulotte pour que je ne puisse pas m’enfuir. J’étais justement prisonnière de la caravane quand l’arrestation eu lieu. Ma sœur ainée avait eu le coup de foudre pour ce guerrier, et avait tenté de le séduire pour échapper à la prison. Il est vrai qu’elle savait user de ses charmes... Ranzo toutefois resta indifférent à ses avances et l’envoya en prison.

C’est lui qui m’a trouvé et libéré. Il a longtemps réfléchi avant de prendre la décision de m’emmener avec lui. Il m’intimidait beaucoup. Il était plus grand que la moyenne. Nous avons donc vécu ensemble, allants de ville en ville, lui acceptant des contrats, et moi en faisant des spectacles.

Nous avons fini par être rejoint par un jeune de mon âge, un voleur de haut niveau, du nom de Keldren, qui voulait changer de vie, lui aussi. Nous n’avons jamais su ce qui l’avait poussé à nous rejoindre. Toujours est-il que, bien que peu bavard et plutôt narquois, il n’en restait pas moins un allié de poids. C’est surement lui qui vous à volé la bourse.

Ranzo, lui, était toujours en train de faire des plaisanteries, avec ce même air détaché et son attitude de glandeur. Pourtant il n’avait rien d’un paresseux, Dès qu’il avait un moment de libre, il nous entrainait durement au maniement des armes. Il était très gentil mais surtout très fort…

Les années passaient et j’étais devenue prêtresse. Nous vivions exclusivement des contrats que nous acceptions de remplir.

Un jour nous avons été envoyés dans des terres arides et désertiques près d’Ouadi. Il y avait au sud de cette ville, le quartier général d’une secte guerrière dangereuse et extrémiste. Notre mission consistait en son effondrement.
Nous n’étions pas seuls sur ce coup, une coalition avait été créée avec tous les autres guerriers errants de l’époque.

L’armée de la coalition contre les Archadiens.

Les forces étaient équivalentes.

Une véritable guerre éclata…

Chapitre épique en approche on dirait

Chapitre 9 : l'unité HOZ

La guerre dura plusieurs mois.

Ranzo, Alvi et Keldren avait intégré l’armée de la coalition sans trop de difficulté.

Ranzo était connu et respecté parmi ses frères d’armes. Il avait un poste de haut rang au sein de l’armée.

Les membres de la coalition étaient divisés en trio, portant un nom d’unité à trois lettres. Ranzo avait fait des pieds et des mains pour que ses protégés soient les membres de son unité. Ainsi ils constituèrent l’unité HOZ.

Marchaf, le chef suprême de l’armée de la coalition s’était clairement opposé à la création de cette unité.C'était un homme de grande taille, de rang noble, aux cheveux noirs et au regard sombre. Il n'était pas connu pour son grand cœur, mais pour ses stratégies perfides.

Ranzo avait su se montrer convaincant : « Ou je bosse avec MON équipe, ou je me barre, mon général, c’est à vous de voir ». Marchaf ne pouvant se permettre de perdre un élément si important, avait finalement cédé.

Marchaf aurait en effet voulu qu’Alvi reste en arrière pour soigner les blessée avec les autres unités prévues à cet effet, que Ranzo fasse partie des troupes d’attaque situés en première ligne, et que la furtivité de Keldren soit utilisée dans les mission d’infiltration.

Contrarié, il les avait placé en unité spéciale, ce genre de troupes polyvalentes qui venaient en renfort pour aider les autres ou pour mener une mission d’envergure, et donc, à hauts risques.
Ils se trouvaient que cela convenait parfaitement aux membres d’HOZ.

Ils travaillaient souvent de concert avec l’unité RIS, unité constituée exclusivement de membres masculins à fort tempérament.

« Tout se déroulait comme nous le souhaitions, jusqu’au jour ou… »

La fic s'améliore de chapitres en chapitres, continue! On veux la suite!

Chapitre 10 : La désobéissance

Les corps tombèrent lourdement sur le sol. Ranzo fouilla rapidement le corps des trois Archadiens qu’il venait de tuer puis donna le signal à Keldren.

L’unité HOZ était en train d’opérer dans les souterrains de la base adverse.

Le silence semblait maitre des lieux. Des échos de bruits de pas s’entendaient quelques fois au loin.

La mission d’infiltration dans le quartier général ennemi était jusqu’à présent un succès. Alvi couvrait leurs arrières, arc en main. La base était construite dans des falaises et s’apparentait à une très large tour.

Il avait été décidé que des orbes magiques seraient disséminés un peu partout dans leur base, puis serait activée à distance par des mages de la coalition, pour faire exploser la falaise.

Keldren sortit un orbe rose pâle de sa sacoche et le déposa sur le sol.

« Couloir suivant » lança Ranzo « dépêchons, il nous reste peu de temps. »

« Je pars de l’autre côté poser les orbes restants, on gagnera du temps en se séparant. » fit Keldren en partant dans la direction opposée. Alvi regarda son allié partir avec une pointe d’appréhension. Elle continua son chemin avec Ranzo. Ils arrivèrent dans un autre couloir.

« Qu’est-ce qui c’est passé ici ? » lança le chef des HOZ.

Les membres de l’unité RIS, qui était également chargés de poser des orbes dans un autre secteur, étaient tous allongés dans le long corridor, blessés voir inconscients.

« Ah c’est vous ! Ce n’est pas trop tôt ! » Lança le chef des RIS à Ranzo. Il avait le teint légèrement hâlé, des cheveux blonds courts peignés en arrière. Même blessé, il gardait son air suffisant. Alvi l’aimait beaucoup. Bien que solitaire, il était quelqu’un de très intelligent, et c’est pour cette raison qu’il était chef d’unité.

« On est tombé sur une troupe ennemie assez balèze, avec un lancier fou… mais on a eu le temps de placer les orbes. Enfin, sauf par-là. Notre dernier orbe a été détruit lors de l’affrontement. » Continua Vytis.

« Il faut sortir d’ici rapidement dans quelques minutes ils vont tout faire exploser » lança Ranzo en attrapant l’un des membres inconscient.

Vytis attrapa l’autre soldat blessé et commencèrent à se replier.

Alvi regarda l’orbe qui leur restait à positionner. Si elle partait le poser maintenant, ils avaient le temps. Elle traversa le corridor en courant, malgré l’ordre inverse de son chef.

Elle arriva dans une sorte d’autre couloir creusé à même la falaise. Ce dernier, se divisant lui –même en d’autres couloirs. Elle plaça l’orbe derrière des pierres et commença à faire demi-tour lorsqu’elle entendit :

« Plus un geste ! »

Alvi ne bougea pas d’un pouce. L’Archadien, en armure malgré la chaleur, la tenait en joue avec sa lance. Il devait sans doute s’agir du ‘lancier fou’ dont parler Vytis.

La jeune femme hésita. Avec ce type, il était impossible de rejoindre la sortie. Il ne lui restait plus qu’à tenter sa chance dans les couloirs de pierre. Elle s’élança, prenant des chemins au hasard, poursuivie par le lancier lui demandant de s’arrêter.

Finalement elle tomba sur une impasse. Le lancier la menaça à nouveau.

« C’est fini « expliqua-t-il.

« Oui pour le coup c’est la fin » maugréa-t-elle. « On va mourir carbonisé ou mourir enterré vivant. »

« Les orbes servaient donc à ça… » Murmura-t-il pour lui-même. « Ok. On va sortir de là. Je m’appelle 147.»

L’archère se rappela alors que les noms Archadiens étaient des numéros. Du moins c’est ce que pensait avoir compris Keldren lors de ses missions. Elle pourrait lui confirmer cette information, si elle le revoyait un jour.

L’homme concentra son énergie avant de donner un grand coup dans le mur formant l’impasse. Ce dernier, à la très grande surprise d’Alvi s’écroula. La voie était libre. On apercevait le désert sans fin.

« Nous sommes de l’autre côté de la falaise » expliqua-t-il en attrapant la main de la jeune femme, tout en se dépêchant de sortir.
Le ciel était sombre. Le vent s’était levé.

« Une tempête de sable, il ne manquait plus que ça ! »

Une explosion se fit entendre derrière eux. La falaise s’écroula. Mais on ne voyait rien à cause des conditions météorologiques. L’air était irrespirable à cause des perturbations magiques provoquées par l’explosion. La vue d’Alvi commença peu à peu à se troubler. Elle serra la main de son ennemi un peu plus fort, puis perdit connaissance…

Merci à Coucouee et Z@VY pour les commentaires réguliers (et positifs) !
*câlin Z@VY, câlin Coucouee*

"Le lancier fou", intéressant ...