L'Aigle Tapi dans l'Ombre

Avant toute chose, je tiens à préciser que ce projet n'aurait pu aboutir sans Z@VY, qui a travaillé dur (et tard) pour que ce début d'histoire soit posté dans les temps. On applaudit bien fort Z@VY !

Après une longue discussion, nous avons décidé de reprendre la version initiale de l'histoire. Désolé pour ce changement soudain. Merci de votre compréhension.

Chapitre 1 : Un long voyage


« Bordel ! Mais qu’est-ce que je fous-là ?! »

Altan pataugeait depuis des heures dans une plaine marécageuse en maugréant.

« Enquêteur du Roi… tu parles d’une promotion ! Se retrouver à l’autre bout de la terre pour… pourquoi d’ailleurs ?! Pourquoi est-ce que je suis ici à me salir ?! Pour un idiot errant faisant jaser les pécores… »

Kiyo, qui, pendant tout ce temps, avait gardé le silence, lui demanda de se taire. Un ordre du roi était un ordre. De plus, cet ‘idiot errant’ n’était pas n’importe qui. Il était doté d’un fort caractère et combattait le mal dans l’ombre. Beaucoup de nobles et commerçants le détestaient parce qu’il punissait tous les corrompus et les brigands, qu’ils soient riches ou non.

Le roi d’Ablithia n’avait rien à se reprocher, aussi ne craignait-il pas cette ombre qu’il considérait comme bienfaitrice. Il avait envoyé Altan son nouvel enquêteur et Kiyo, grande prêtresse du Tout-Puissant en mission pour le retrouver et lui proposer un marché.

En effet la ville d’Ablithia était depuis peu de temps victime de pillages et de meurtres. La résolution de l’affaire semblait vaine. Cet homme restait l’unique chance de punir les criminels. C’est ainsi que les deux envoyés partirent en direction du Kilimagmaro. D’après les prédictions de Kiyo, l’homme se trouvait plus haut que les arbres et les nuages. Altan avec ses contacts, avait appris qu’il se trouvait sur un continent au sud-est. En recoupant leurs informations, ils en arrivèrent à la conclusion qu’il se trouvait dans une ville perchée dans les montagnes.

Le terrain devint peu à peu de plus en plus aride et pentu. Altan continuait de se plaindre. Les deux envoyés étaient accompagnés de deux guides originaires de Dracocardis. Ils leur racontaient à tour de rôle des anecdotes et légendes de ces lieux avec beaucoup de fierté. Seule la prêtresse les écoutait avec intérêt. Altan se contentait de se plaindre en regardant avec dégout les créatures qu’ils rencontraient.

La nuit commença à tomber.

Rapidement un campement fut établi. L’un des guides commença un tour de veille. Les monstres par ici étaient malveillants et attendaient souvent que les voyageurs s’endorment pour attaquer. Vint au tour du deuxième guide de veiller. Puis à Altan. Kiyo était exempte de garde à cause de son handicap.

Au petit matin le groupe reprit la route. Quelques monstres tentèrent de les attaquer, mais les guides expérimentés les mettaient en déroute rapidement.


Happy Birthday !

Chapitre 2 : L’arrivée au Kilimagmaro

La nuit venait à peine de tomber quand les voyageurs franchirent les portes de la ville.

Altan se demandait si le « justicier » se trouvait vraiment en ce lieu. Il ne voulait pas s’être fatigué à venir jusqu’ici pour rien. Kiyo, elle, ne doutait pas de sa présence en ville. Ils se dirigèrent vers l’auberge pour y déposer leurs affaires, et dormir.

Au beau milieu de la nuit, la prêtresse se réveilla à cause d’un pressentiment. Il devait se passer quelque chose en ville. Elle attrapa son bâton et sortit faire quelques pas dans la ville. Elle ne tarda pas à tomber sur un groupe d’individus malveillants en train d’agresser une jeune fille. Kiyo s’interposa.

Les malfrats éclatèrent de rire en voyant une frêle jeune femme se dresser contre eux.

« Deux pour le prix d’une, c’est le jackpot ce soir messieurs ! » plaisanta l’un des hommes de sa voix grasse. Il commença à s’approcher de Kiyo…

Chapitre 3 : La rencontre

Le bandit s’avançait négligemment vers la prêtresse.

Au troisième pas qu’il fit, il tomba à terre, mort. Une flèche était plantée dans son torse et avait touché un point vital avec précision, malgré l’obscurité.

Un deuxième malfrat s’approcha sans comprendre et se prit à son tour une flèche, mais cette fois, au bout de deux pas.

Un troisième bandit fut assez stupide pour s’avancer et mourir d’une flèche au bout d’un pas. Les brigands restants aperçurent à ce moment précis d’où venait les tirs.

D’un toit.

Une ombre s’y dressait, fière et provocatrice.

Elle sauta et fondit sur les hommes qui avaient dégainé épées et poignards, comme un aigle sur ses proies. L’ombre était rapide, elle avait dégainé une épée et avait déjà mi à terre deux hommes. Alors qu’il était en train de combattre un brigand d’une grande résistance, un des malfrats s’approcha de Kiyo, sabre levé : « sorcière, tu vas voir… »

L’ombre lui hurla de courir. Une voix masculine et déterminée.

La jeune fille s’était déjà enfuit mais la prêtresse n’arrivait pas à bouger.

Le sabre s’abattit sur elle.

Ou du moins aurait dû.

L’ombre s’était interposé de justesse et avait pris le coup à sa place. Il sortit une dague cachée dans sa manche, et la planta dans l’abdomen de l’adversaire qui s’effondra de douleur.
L’ombre attrapa la main de Kiyo et couru la mettre en sureté.
Il l’adossa à un mur et demanda d’un ton dur :

« Pourquoi n’avez-vous pas couru… »
Il arrêta net sa question au moment ou elle leva les yeux vers lui.

Deux yeux gris, vides.

« Vous êtes aveugle… » Continua-t-il d’un ton plus doux mais toujours aussi distant.

« Je vais vous ramenez jusqu’à votre auberge. »

Kiyo lui saisit alors le bras. La blessure qu’il avait disparu dans halo de douce lumière.

L’homme resta silencieux.

Il était vêtu entièrement de noir, son visage dissimulé par des foulards, il portait une cape sous laquelle il cachait armes et objets essentiels lors de ses missions. Une fois guéri, il lui attrapa le bras et la tira hors de la ruelle sombre dans laquelle ils s’étaient cachés. La prêtresse le retint :

« Attendez ! Mon compagnon et moi avons fait ce chemin pour vous trouver. Nous avons besoin de votre aide. »

Des voix et des bruits de pas rapides commencèrent à se faire entendre.
L’ombre la poussa hors de la ruelle en lui disant :

« Si vous êtes arrivée jusqu’ici avec un gringalet pareil, je vous félicite. » Puis il disparut.

« Attendez !! Comment vous appelez-vous ? » Demanda Kiyo avec peu d’espoir. Il lui sembla qu’elle l’entendit répondre « Darth » puis s’envoler, sa cape faisant un bruit similaire au froissement d’ailes d’un aigle.

« Dame Kagami ! Dame Kagami !! Ah! Vous êtes là, Que le Tout-Puissant soit loué, vous n’avez rien ! Quand j’ai vu que vous n’étiez plus dans votre lit, j’ai tout de suite… »

Altan continuait de parler mais l’esprit de Kiyo était ailleurs, il s’était envolé vers l’homme qu’elle était venue chercher.

Un ordre du roi était un ordre…

Pendant leur trajet jusqu'à l'auberge, Kiyo resta silencieuse. Pensive.

Une fois à l’auberge, elle esquissa un sourire qui dérouta Altan avant de s’enfermer rapîdement à clé dans sa chambre avant qu’il n’est eu le temps d’entrer.

« Tu vas voir Darth ! On ne fuit pas la grande prêtresse comme ça ! » Avait-elle lancé pour elle-même en se posant par terre, en position de méditation. Elle ferma les yeux et se lança dans une recherche magique…

Chapitre 4 : les retrouvailles


Le lendemain matin de bonne heure, Altan qui s’était endormi devant la porte de chambre de Kiyo, fut réveillé en sursaut par le cri de cette dernière :

« Trouvé !! »

Elle ouvrit brusquement la porte et couru hors de l’auberge, trébuchant sans s'en rendre compte sur son compagnon effrayé. Altan la suivit en courant :

« Dame Kagami !! Ne courez pas ainsi ! Vous allez vous prendre un mur ! Ou pire un passant !! N’oubliez pas que vous êtes aveugle ! »

« Altan ! Comment voulez-vous que j’oublie une telle chose ! Ce que vous dites est dénué de sens ! »

Même si elle était aveugle, il lui était possible d’aller ou elle voulait. Elle n’avait qu’à suivre un chemin de poudre argentée qui la guidait toujours où elle le désirait. Les gens disaient que c’était un don du Tout-Puissant.

« Dame Kagami ! Ou allez-vous ? Que je puisse vous guider ! » Demanda Altan qui semblait déjà être à bout de souffle.

« Plus haut, l’endroit qui sent l’alcool… » Répondit-elle.

Altan lui attrapa la main et accéléra le rythme de leur course, pour arriver devant une porte close.

« C’est ici que l’alcool est fabriqué, une spécialité locale : La Wyverne Ivre » expliqua-t-il.

Kiyo entra aussitôt. Elle entendait des bruits de liquide dans des cuves. La porte se referma derrière eux. Darth était là et tournait autour d’eux :

« Je vois que vous avez fait vite pour me retrouver, je consens à vous écouter, mais soyez rapides et clairs. »

Altan commença : « Le roi d’Ablithia aimerait que vous vous chargiez d’éradiquer les racines d’un mal provoquant meurtres et pillage à l’intérieur de la ville. Le roi vous récompensera richement si… »

« Je n’ai que faire de l’argent, ni de tout ce qui est matériel en général » coupa Darth.

Altan se raidit.

« Eh bien dans ce cas, que désirez-vous ? »

Darth tournait autour d’eux lentement.

« Je veux pouvoir gérer cette affaire comme bon me semble. Et que tous les deux vous m’obéissiez au moins jusqu’à temps que l’affaire soit résolue. Marché conclu ? »

Altan se tourna vers Kiyo :

« Ce type est complètement barjot ! On ne va pas faire affaire avec lui ! »

La prêtresse répondit :

« marché conclu. » Au grand dam de l’enquêteur.

« Très bien… Pour sceller notre accord, nous allons tous boire une pinte de cet alcool traditionnel » demanda Darth d’un ton malicieux. Il attrapa deux pintes pleines qu’il tendit à Altan et Kiyo, Puis attrapa sa pinte et la bu rapidement.

Altan protesta : « Dame Kagami est de santé fragile ! Vous voulez la tuer ?! »

« Alors Bois à sa place. »

Altan sentit le rouge lui monter au visage avant même d’avoir commencer à boire. Il bu la première pinte avec beaucoup de mal. L’alcool lui brûlait la gorge et les yeux. Il tint bon et bu la deuxième pinte. Son visage était cramoisi, et il tenait avec peine sur ses jambes. Kiyo admirait cet homme critiqueur et d'apparence faible. Elle savait que tout ceci n'était qu'un masque, un masque dissimulant une personnalité qui pouvait en surprendre plus d'un. Après tout, comment aurait-il fait pour obtenir un poste si élevé auprès du roi... Altan sortit de la pièce en se balançant :

« Dame Kagami, vous avez intérêt à savoir ce que vous faite ! »

L’enquêteur tituba en direction de l’auberge. Il était à peine arrivé à mi-chemin que des hommes l’attrapèrent et l’emmenèrent dans une ruelle étroite pour lui poser des questions…

Bonne tournure. J'attend la suite avec impatience

Chapitre 5 : les bienfaits de l’alcool

« Ou est le type que vous recherchez ? »

Altan qui était complètement ivre ne trouva meilleure réponse que de vomir sur son interlocuteur menaçant.

Le deuxième gars tira son camarade en arrière.

« On a dû se tromper de type, ça ne doit pas être l’envoyé, il ne se serait pas mis dans un état pareil, dans une mission de cette importance. Allez viens, on continue les recherches ».

Les deux mafieux repartirent sans un regard pour Altan.



Kiyo demanda à l'Aigle ce qu’il comptait faire d’eux. Il ne répondit rien. Juste qu’ils partiraient pour Ablithia demain dès l’aube. « Rendez-vous devant la fontaine avant le lever du jour. Maintenant si vous voulez bien m’excuser ‘Dame Kagami’… » et il disparut.

Kiyo se dirigea vers l’auberge rassurée. Elle suivit son habituel chemin de lumière argenté.

« Très intéressant… » Murmura l’Aigle du haut d’un toit en observant la jeune aveugle rentrer avec autant d’aisance. Il esquissa un sourire mystérieux avant de disparaitre complètement.

Chapitre 6 : les méfaits de l’alcool

« Glouglou »

Kiyo tendit l’oreille. Elle traversait la grande place de la ville.

« Glouglou »

Elle s’approcha de la fontaine, peu rassurée. Au fond de l’eau elle reconnu l’aura d’Altan. La prêtresse plongea aussitôt les mains pour le tirer hors de l’eau. N’y arrivant pas elle demanda de l’aide aux passants.
Mais ces derniers n’eurent pas le temps d’intervenir qu’Altan avait déjà bondit hors de la fontaine, crachant toute l’eau qu’il avait dans la bouche sur la foule, amassée devant la fontaine.

« Salut les amis ! Voici la fontaine de l’amour ! » Hurla-t-il avec joie.

Enervée, Kiyo l’empoigna par le col et le tira jusqu’à l’auberge. Altan était hilare. Elle l’enferma dans la chambre. La prêtresse s’adossa à la porte en marmonnant quelques gentilles insultes à l’égard du comportement d’Altan. L’heure du déjeuner arriva. Le rire avait cessé. Elle se décida à lui apporter son repas.
Kiyo ouvrit doucement la porte, le plateau dans les mains et le posa avec beaucoup de peine sur le lit.
Altan était calme. Il remercia la jeune femme et commença :

« Le roi est un homme bien heureux. Les Chemins mènent tous au Tout-Puissant. Et c’est ainsi que le peuple est heureux ! C’est la foi des pinceaux ! Car aux rythmes incessants des ratons laveurs, la clé du bonheur restera toujours dans nos cœurs meurtris par les enfantillages des gosses gâtés, je vous le dis ! Libérons nos âmes amorphes ! Partons à la découverte du paradis perdu ! Qu’une tempête de fleurs s’abatte sur… »

Kiyo était sorti rapidement et avait refermé la porte derrière elle. Il était toujours dans un sale état.

Ce n’est qu’en fin de soirée qu’Altan reprit ces esprits. Ils discutèrent de leur retour à Ablithia.

Après un diner vite expédié, ils s’endormirent sans demander leur reste...

Quelle tirade d'Altan! Où vas-tu trouver tout cela, c'est vraiment un monologue énorme.
Très bonne suite de cet fic-cadeau, avec une bonne mise en avant des protagonistes, de leurs talents et de leurs caractère, notamment le fameux et sombre Aigle, mais aussi pour Altan saoul ou Kiyo la devineresse.
Bon courage et continue à faire des chapitres toujours aussi prenants et intéressants.

Je vais lire cette fic", j'ai honte de ne pas l'avoir commencée.

Altan saoul révèle-t-il le vrai Altan? Et sa tirade est... pour le moins originale X-)
J'aime bien la poudre argentée.
"Altan qui était complètement ivre ne trouva meilleure réponse que de vomir sur son interlocuteur menaçant. " J'ai ri en ayant lu cette phrase.

Merci à Coucouee et Aleksandar pour vos commentaires, au moins je sais qu'au minimum deux personnes lisent la fic ^^'

Chapitre 7 : Le départ

Le lendemain matin, Darth était déjà sur la place à les attendre.

Ils descendirent les montagnes en silence. Aucun monstre ne pointa le bout de son nez. L’aura de l’Aigle devait sans doute les faire fuir. Le silence n’était coupé que par Altan qui pestait contre le sol caillouteux et pentu. Il aidait la prêtresse à franchir les passages les plus dangereux.

L’Aigle les devançait de quelques mètres. Il leur demandait assez régulièrement d’accélérer le pas. Altan lui répondait qu’ils faisaient de leur mieux.

Kiyo les ralentissant trop, Darth demanda alors à Altan de la porter. Altan qui n’était pas aussi robuste que lui, s’éxécuta en silence, malgré les courtes protestations de la prêtresse. Il se fatiguait très vite et manquait parfois de tomber. Au final, ça ne le dérangeait pas de la porter. Ils pouvait de cette façon protéger les secrets de l'aveugle.

Mais il tenait bon.

Toutefois au bout de plusieurs jours de marche, il s’écroula de fatigue. Darth attrapa Kiyo et la porta sur son dos à son tour sans prêter attention à Altan qui gisait à terre. Kiyo protestait, mais elle n’obtint aucune réponse.

A son grand étonnement, l’aveugle ne pesait pas lourd. Il lui demanda comment elle expliquait le fait qu’elle était deux fois plus légère qu’une personne normale. Kiyo ne répondit rien et boudait. En réalité, elle-même ignorait la cause de sa légèreté, comme beaucoup de chose la concernant. Elle n’avait aucuns souvenirs de son enfance.

Au bout d’une demi-heure de marche, ils entendirent des bruits de pas rapides venant dans leur direction. Altan, rouge comme une tomate, courait après eux en criant nombres d’insultes à l’égard de celui qui l’avait abandonné, face contre terre.

Une fois arrivé à Dracocardis, l’enquêteur se mit en tête de retrouver le capitaine qui les avait conduit à l’allé ici. Mais Darth refusa.

« On va prendre un bateau plus discret. »

Ils se dirigèrent vers un groupe d’hommes à l’apparence peu aimable. Leur visage devint livide à la vue de l’Aigle.

« J’ai besoin d’un bateau maintenant » expliqua Darth d’un ton glacial.

La mise en avant des comportements de perso comme Darth est de plus en plus intéressante. Je me demande ce que nous réserve la suite de leur aventure.

C'est bien dommage qu'il n'y est pas plus de commentaires sur cette très bonne fic...

j'adoooooore!
(tu compte faire quoi comme métier? écrivaine officielle de fic?)
et dsl pour t'avoir fait ch*** avec mes idées de convertion.

Merci beaucoup Ellano pour ton commentaire !
Pour ce qui est de mon futur métier ça reste encore un mystère.
Tu ne m'as pas du tout embêté avec la conversion ^^

Ton commentaire a eu l'effet d'une éclaircie providentielle dans une nuit sans lune

(Je remercie bien sur tout le monde pour les commentaires réguliers, et ceux qui, même s'ils ne disent pas ce qu'ils pensent de cette histoire, prennent quand même le temps de la lire).

Chapitre 8 : Le voyage

Les hommes se dépêchèrent de rassembler leurs affaires et se dirigèrent vers le port, en compagnie du groupe. Altan apprit que ces personnes étaient d’anciens malfrats qui avaient été remis sur le droit chemin par Darth, d’une façon peu orthodoxe, mais il n’en su pas plus.

Ce n’est qu’en embarquant sur le vieux bateau des anciens pirates qu’Altan compris pourquoi Darth avait insisté pour que le navire et l’équipage soient changés : Le danger que risquait l’Aigle était grand, de même qu’eux, envoyés, pouvaient être tués par les mafieux d’Ablithia.

La traversée fut plus silencieuse et plus longue que jamais. La prêtresse resta alitée les trois quart du temps, sa santé ne lui permettant pas de rester debout sur un bateau qui tanguait en permanence. Altan lui apportait régulièrement des repas, et lui tenait compagnie. L’Aigle resta introuvable le temps de la traversée.

Un matin, le bateau arriva enfin dans un petit port.

Darth ordonna à Altan de payer les marins pour leurs bons et loyaux services. Altan s’exécuta en maugréant et lança sa bourse aux marins qui lui souriaient. Après de longues heures de marches, ils arrivèrent enfin à Ablithia.

« Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? » demanda Altan.

« Vous allez voir le roi, lui dire que je refuse d’obéir à un bouffon à couronne qui ne bouge pas ses fesses pour son peuple. »

Chapitre 9 : Le retour des Envoyés

Darth leur tourna le dos, et disparu dans la foule. Altan tenta de le suivre mais Kiyo le retint.

« Attends ! Mais il se fout de nous ou quoi ?! » Hurla Altan.

« Du calme. C’est un solitaire. Il a surement une idée en tête. Il a dit qu’il nous aiderait, ne l’oublie pas. Faisons ce qu’il a dit. »

Tous deux retournèrent auprès du roi. Altan rapporta, le rouge aux joues, les mots de l’Aigle. La cour fut scandalisée et conseilla au roi de faire enfermer Altan pour son manque de respect, même s’il n’était pas l’auteur de la phrase. Le roi refusa une telle punition, mais renvoya Altan.

Kiyo dû retourner dans son sanctuaire. Le roi lui ordonna de rester dans l’enceinte du bâtiment. Des rumeurs dans la ville mentionnaient que l’enlèvement de la grande prêtresse serait pour bientôt et il refusait que cette rumeur se vérifie par sa disparition.




Altan erra longtemps en ville, perdu dans ses pensées. Il se demandait pourquoi un tel fléau s’abattait sur la ville. Serait-ce une vengeance ?

Il s’arrêta net. Une vengeance contre la ville ? Contre le roi ?

Il courut en direction des archives du palais. Altan chercha pendant des heures, des journées, dans les registres des prisonniers récemment libérés ou évadés, les audiences, des dialogues que le roi avait pu entretenir avec différents sujets, chevaliers…

En effet, toutes les paroles prononcées par le roi ou ses interlocuteurs étaient inscris sur de longs parchemins puis stockées dans les archives royales.

La nuit arriva sans qu’il ne s’en aperçoive, plongé dans des rayonnages de parchemins et grimoires, à lire et à décortiquer chaque registre, chaque audience. Après avoir passé en revue les prisonniers libérés ou évadés récemment, aucun ne semblait assez influent pour monter une quelconque organisation comme celle qui sévissait. Quand à celles pré-existantes, les rapports ne donnaient rien de concordant avec leur mode d’action.

De plus, les audiences avec le Roi n’avaient pas révélé de rancœur des sujets vis-à-vis de leur souverain. Si ce n’est une exaspération récente et une crainte engendrée par les vols et destruction des commerces, que la garde ne pouvait empêcher. Autrement dit, dans les documents récents, rien ne semblait indiquer une haine qui pourrait justifier une vengeance contre la ville ou le Roi.

Altan était un peu désespéré par l’absence de résultat qu’avaient donné ses recherches. Il s’effondra au milieu des parchemins, sa tête contre la table. En la roulant dans un sens puis dans l’autre, il réfléchissait à d’où pouvait venir ces hommes et leur volonté de nuire ainsi à cette ville.

Et si ce n’était pas récent, mais prévu depuis longue date ? Le récemment ancien enquêteur regarda pensivement la pile de parchemin qui s’étendait devant lui.

Alors que tout Ablitia dormait depuis longtemps, un cri réprimé de joie se fit entendre dans les archives royales. Un long parchemin devant lui, Altan observait attentivement les noms qui y étaient inscrits, peu nombreux. Ce registre était celui de toutes les personnes bannies de la ville, des personnes surement très susceptibles d’avoir développé et entretenu une haine tenace pour la ville ou son Roi.

En y regardant de plus près, et en remontant des années en arrière, il remarqua quelque chose d’étrange. Un bannissement avait été prononcé il y a des dizaines d’années contre un anonyme. En recoupant la date de bannissement dans les registres de jugement en présence du Roi, cela correspondait… à un chevalier dénommé « Le Banni ».

Cependant, presque rien n’avait été noté, uniquement le fait qu’il avait été banni à l’unanimité du tribunal et du Roi pour Barbarisme, Pillage et Acte de Trahison.
Il se mit alors à rechercher plus d’informations sur ce « Banni », qui semblait avoir été Chevalier. Cependant, à sa grande surprise, tous états de service ou informations sur cet homme semblaient avoir disparu. Etrange pour un chevalier du Roi…

Alors qu’il continuait ses recherches, une main vint lui taper l’épaule. Il sursauta et se retourna. Un vieillard le regardait avec un air dubitatif. Il reconnut alors l’Archiviste en Chef. Celui-ci demanda à l’ancien enquêteur s’il avait vraiment passé toute la nuit ici, ce à quoi Altan répondit par un silence en regardant dehors le jour se levé. Il demanda à son tour à l’érudit s’il avait connaissance de documents sur un certain « Banni ».

Il lui répondit qu’il ne voyait pas trop de quoi il voulait parler, mais que si ça ne se trouvait pas ici, alors cela voulait dire qu’ils n’avaient jamais existé ou s’étaient perdus. Il le remercia et quitta prestement les archives sous le regard sévère de l’homme.

Le soleil levant l’éblouit, et il sentit tout le poids de la fatigue lui retomber dessus.

Alors qu’il progressait exténué, il sentait qu’il était suivi par plusieurs personnes. Il tenta de passer par de petites ruelles pour les semer. Mais son état physique ne le lui permettait pas, et il se retrouva bientôt bloqué dans une ruelle par ses poursuivants…

La suiiite (et fin non?)

Chapitre 10 : le cheminement


Les hommes se rapprochaient dangereusement d’Altan. Ils étaient costauds, dans des habits de civil sans particularité, si ce n’est les foulards qui leur cachaient le visage. Il avait beau chercher une quelconque issue, rien à faire, il était coincé.

Les hommes étaient désormais à moins d’un mètre de lui. Il tenta désespérément une feinte mais un des gars l’attrapa par le bras, le lui bloqua dans le dos et l’immobilisa. Une goutte de sueur perlait le long du front de l’enquêteur, et il essaya de sourire en disant :

« Bonjour Messieurs. Vous désirez quelque chose ? »

Un des types sortit du cercle et approcha son visage caché de celui du jeune homme.

« Economise ta salive. Nous ne sommes pas venus pour te faire du mal, même si nous n’aurions aucune difficulté pour cela… »

L'enquêteur sentit l’homme derrière lui lui tordre un peu plus le bras, et il ne put s’empêcher d’émettre un léger cri de douleur. L’homme posa son index sur le front d’Altan.

« Tu aurais dû profiter de la chance que tu as eu d’avoir été démis de tes fonctions. Il serait dommage qu’en fouinant un peu trop profond, tu quittes malencontreusement ce monde si jeune, n’est-ce pas ? »

Altan ne répondait rien, et essayait de contenir ses émotions dans ce genre de situation. Il ne devait pas céder à la peur ou à la panique, même si c’était la seule chose que son corps et son esprit semblait disposé à faire. L’homme continua de lui expliquer la situation :

« Alors voilà ce que je te propose. Pour ton bien, tu vas rentrer chez toi, faire un bon gros dodo et arrêter de faire quoi que ce soit qui concerne ton ancien job d’enquêteur. Si tu continues à fouiner là où il ne faut pas, tu ne verras non seulement plus ton petit bras qui sera en miette, mais tous tes autres membres également… Est-ce clair ? »

« On ne peut plus clair » murmura Altan en regardant l'index de l'homme pointé sur lui.

« Très bien » répondit l'homme.

Ce dernier se redressa et claqua des doigts. Le type derrière Altan relâcha son emprise et l'enquêteur s’effondra au sol. Les hommes repartirent en silence, certains en donnant des coups de pieds dans le corps à terre. N’ayant pas la force de se relever, le sommeil l’emporta doucement…

Un tournant très intéressant de cette histoire.
Une enquête qui promet d'être passionnante.

Continue comme ça, c'est vraiment une très bonne histoire que tu nous contes là.

j'adore =)

toujours aussi bien manju!
continue!

Toujours aussi bien!
Tous avez toi! Nous t'encourageons!


"C'est alors que l'Aigle vînt au secours d'Altan"

un mois apres toujours les memes................
Y a une suite?

Oui il y a une suite (et même une fin), c'est l'envie de poster qui manque...